Activités scientifiques

Linguistic Dictionary of Ancient Egyptian (LDAE)

Depuis plus de 150 ans, les égyptologues ont produit un grand nombre de grammaires, lexiques et dictionnaires de toutes sortes. Le besoin se fait aujourd'hui sentir d'un ouvrage général qui reprenne, sous une autre forme et avec d'autres objectifs, les concepts liés à la linguistique égyptienne. Qu'on ne s'y trompe pas ! Il ne s'agit pas de faire une grammaire ayant l'apparence d'un dictionnaire. Les entrées qui seront retenues privilégient les questions de méthode, les concepts généraux de linguistique, les domaines sémantiques de l'analyse linguistique de l'égyptien, ou encore certains domaines annexes ou connexes de la linguistique qui ne reçoivent généralement que peu d'attention. Pour des raisons évidentes, la dimension typologique a été privilégiée. Le travail devrait de la sorte se révéler le plus utile et le plus accessible pour les linguistes non égyptologues désireux d'inclure les faits égyptiens dans leurs cadres théoriques.

À titre d'exemple, voici quelques lemmes répertoriés par domaines :

Par un système d'indexation interne, les rubriques sont hiérarchisées de manière à pouvoir reconstituer des domaines et des sous-domaines de recherches. Comme on peut le voir, le DLEA incorpore des notions qui ne trouvent généralement pas leur place dans les grammaires ou les dictionnaires.

L'ambition du DLEA est de donner pour chaque entrée un état de la question, une critique, une orientation bibliographique, mais aussi d'effectuer des comparaisons ou des rapprochements avec d'autres langues, que ce soit d'un point de vue strictement comparatiste (rapprochements avec le sémitique ou plus généralement avec le chamito-sémitique), ou d'un point de vue typologique. C'est de cette manière que le DLEA devrait être le plus utile pour les égyptologues, mais aussi présenter un intérêt pour les linguistes non égyptologues. À chaque fois que cela sera possible, seront indiquées les pistes de recherches, les questions qui demeurent en suspens. C'est donc autant un état de nos connaissances en ce début de XXIe s. qu'un tremplin pour les recherches futures qui est ici proposé.